Le ministère public, le prévenu et la victime partie civile peuvent contester l’ordonnance pénale en faisant opposition.
Opposition du ministère public
Quand l’ordonnance pénale est rendue, elle est transmise le jour même au ministère public qui a 10 jours pour faire opposition.
Opposition du prévenu et de la partie civile
Le prévenu peut limiter son opposition aux décisions pénales ou civiles de l’ordonnance pénale.
La victime partie civile ne peut faire opposition que sur les décisions civiles de l’ordonnance pénale.
Délais d’opposition
L’opposition contre une ordonnance pénale délictuelle est formée devant le tribunal correctionnel. Le délai pour faire opposition est de 45 jours.
L’opposition contre un ordonnance pénale contraventionnelle est formée devant le tribunal de police. Le délai d’opposition est réduit à 30 jours.
Le délai d’opposition court à compter de :
À savoir
Si le courrier de notification revient « non distribué » ou « non réclamé », un nouveau délai de 30 jours court à compter du jour où le prévenu aura effectivement connaissance de sa condamnation.
Forme de l’opposition
L’opposition peut se faire par courrier par l’envoi d’une lettre simple ou recommandée. L’envoi de la lettre doit être fait dans le délai d’opposition. On vérifie le respect du délai avec le cachet de la poste. Le courrier recommandé est préférable car il permet de conserver une trace de l’envoi.
L’opposition peut aussi se faire par déclaration au greffe. Dans ce cas, il faut venir au tribunal en personne ou se faire représenter par un avocat pour faire enregistrer la déclaration d’opposition.
Conséquences de l’opposition
En cas d’opposition, l’affaire est rejugée selon la procédure ordinaire devant le tribunal correctionnel ou le tribunal de police.
Les parties sont convoquées à l’audience.
On peut renoncer au recours et se désister de l’opposition jusqu’au jour de l’audience.