La personne peut être placée sous ARSE si le juge considère que les obligations du contrôle judiciaire sont insuffisantes pour assurer le bon déroulement de l’instruction. La mesure permet de préserver l’ordre public (menace., intimidation de la victime…) et garantir la présence en justice du mis en examen.
Elle est ordonnée d’office par le juge d’instruction ou par le JLD sans avoir à recueillir l’accord de la personne mise en examen.
Elle peut également être prononcée à la demande du mis en examen et de son avocat. En cas de détention provisoire, le détenu ou son avocat peut faire une demande de mise en liberté avec placement sous ARSE par le juge comme alternative à sa détention.
Pour que le placement sous ARSE soit ordonné, plusieurs éléments doivent être réunis :
La personne doit être mise en examen
Les nécessités de l’instruction le justifient
Le majeur encourt une peine de prison d’au moins 2 ans ou le mineur à partir de 16 ans encourt une peine de prison d’au moins 3 ans
Le service pénitentiaire d’insertion et de probation ( SPIP ) en a vérifié la faisabilité technique (couverture du réseau téléphonique, électricité…).
L’ ARSE peut être complétée par les obligations et interdictions prévues en cas de contrôle judiciaire (interdiction de se rendre dans certains lieux, de rencontrer certaines personnes, suivre des soins…).
À savoir
En cas de violences conjugales, l’auteur des faits peut faire l’objet d’une assignation à résidence sous surveillance électronique. Le juge peut décider de la mise en place d’un bracelet anti-rapprochement avant toute condamnation.