Développement durable, environnement : Première pierre de la chaufferie du réseau de chaleur urbain

Ce mercredi 21 novembre a eu lieu la cérémonie de pose de la première pierre de la chaufferie biomasse des Prés-Verts du réseau de chaleur urbain Dalkia.

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Pose de la première pierre de la chaufferie biomasse des Près-Verts ©Yvan Tisseyre

C’est un pas de plus vers l’installation de cette infrastructure, qui aujourd’hui génère une emprise importante en terme de travaux sur la voirie. Cette occupation est toutefois à la hauteur de l’importance de ce futur équipement pour la transition écologique de la ville.

En effet, grâce à sa chaufferie biomasse, c’est une chaleur plus verte qui sera distribuée, représentant une diminution de 10.000 tonnes de rejets de CO2, soit l’équivalent de 5700 véhicules retirés de la circulation. Et pour les bâtiments qui y seront raccordés, une énergie moins chère, moins sujette aux aléas des marchés de l’énergie, et qui leur permettra d’améliorer leur étiquette énergétique (DPE).

Le réseau de chaleur urbain : Un projet aujourd’hui pour préparer demain.

Une chaufferie au bois est-ce vraiment écologique ? Cela n’encourage pas la déforestation ?

Cette crainte est légitime, et la protection des forêts ne doit pas être sacrifiée au bénéfice de la décarbonation. Leurs présences sont complémentaires pour l’équilibre écologique. Mais alors, d’où vient ce « bois-énergie » ?

Cette crainte est légitime, et la protection des forêts ne doit pas être sacrifiée au bénéfice de la décarbonation. Leurs présences sont complémentaires pour l’équilibre écologique. Mais alors, d’où vient ce « bois-énergie » ?

Le bois qui va alimenter la chaufferie sont les déchets de bois issus de l’exploitation et de l’entretien des forêts éco-gérées. Contrairement aux forêts placées sous le sceau des réserves naturelles, les parcs forestiers en éco-gestion sont entretenus pour la production de bois. 50 % seulement de ces parcs sont exploités afin de conserver une dynamique d’agrandissement des forêts. Cette exploitation génère des déchets. Branchages et autres résidus de coupe qui jusqu’alors n’étaient pas valorisés vont alimenter la chaufferie.

Dans un sourçage circonscrit à un rayon de 100 km autour de Thonon, 100.000 tonnes de cette ressource sont disponibles annuellement. Le prélèvement de 20.000 tonnes a été présenté et approuvé par la Préfecture. Le programme est également soutenu par l’ADEME, qui, à travers son Fonds Chaleur, encourage les projets de production de chaleur à partir d’énergies renouvelables et de récupération d’énergie.

Ce choix de cette ressource locale et renouvelable s’appuie également sur le fait qu’elle est non intermittente, contrairement à l’éolien et au solaire.

Ce réseau, une solution d’avenir ?

Une chaufferie biomasse, est ce vraiment écologique ?

On parle là d’une infrastructure énergétique. Ce qui veut dire que si demain une autre solution d’énergie est disponible, il suffira de remplacer la chaufferie biomasse, sans remettre en question le principe ni le fonctionnement du réseau de chaleur urbain. Il s’agit d’une infrastructure durable et résiliente au bénéfice à terme d’un peu plus de 5000 logements, plus de 100.000 m2 de services publics. Les institutions locales comme l’hôpital, le Tribunal, les établissements municipaux bénéficieront de cette chaleur verte et moins chère. Autant ‘argent à utiliser pour d’autres services.